SOIS LE BIENVENU !

LA VIE MARISTE T’INTÉRESSE ?


LES MARISTES TRAVAILLENT :
- en éducation
- dans les paroisses
- dans les aumôneries
- là où Dieu t’appelle…

Avec Marie comme modèle, c’est elle qui te choisit pour faire partie de sa famille.
Engage-toi ! C’est emballant !

Communique avec Jean Martel, s.m. (jean.martel.sm@videotron.ca)

DEVENIR MARISTE ? POURQUOI PAS ?

2022

DÉCEMBRE 2021

Être mariste de nos jours ?

Le grand patron, à Rome, vient de lancer officiellement « l’année de la vocation mariste ». Le défi est grand. Il faut avoir du cran, ces années-ci, pour oser parler de « vocation ». Dans le concret, qu’est-ce que cela veut dire ? S’intéresser à une vocation, quelle qu’elle soit, c’est d’abord se sentir appelé à faire telle ou telle chose. S’intéresser à la vie mariste, c’est accepter un certain style de vie. D’abord, ne pas être marié, ne pas vivre dans l’opulence et accepter de rendre service à tel endroit, pour le bien de la communauté. Ce sont des défis à relever. Au Québec, l’Église n’a pas la cote très favorable, après avoir entendu les nombreux scandales des dernières années. Comme le dirait quelqu’un, il vaut mieux être discrets et ne pas faire trop de bruit. Il reste que les défis sont grands et peuvent être stimulants encore de nos jours pour des jeunes déterminés à s’engager, étant bien conscients que ce ne sera pas toujours facile. En éducation, par exemple, il est possible pour un jeune adulte de se réaliser pleinement comme religieux mariste et d’être heureux.  Heureux dans son travail d’éducateur, car il tient à conduire ses élèves à la fin de leurs études pour l’obtention de leur diplôme, tout en les respectant dans leur croissance personnelle, leurs apprentissages et leur désir de réussir. Heureux aussi dans sa vie équilibrée d’homme engagé qui se donne à 100% pour le bien de ses élèves, tout en soignant sa santé mentale. Plusieurs jeunes et adultes ne comprennent pas que le « prêtre éducateur » n’aie pas d’enfant. Je me le suis fait dire souvent. Je reconnais que j’en ai « adopté » plusieurs qui m’ont donné le goût de continuer et qui m’ont eux-mêmes encouragé à persévérer et à continuer de les « aimer » dans le respect et la confiance, sans jamais les abandonner, même s’ils subissaient des échecs et des revers. C’est ainsi que je prenais au sérieux mon côté « paternel » qui compensait pour les enfants que je n’avais pas eus.
Oui, c’est encore possible de vivre un projet communautaire avec foi et d’être heureux. Le travail, le sport, les bons amis et la prière sont des éléments essentiels pour bâtir une vie personnelle saine et équilibrée. Pour qui a la foi, c’est possible, car le but ultime de notre vie sur terre est de contribuer au plan de Dieu en faisant le bien, avec Marie comme modèle.  Qui veut relever le défi ?

JM

PRIÈRE POUR L'ANNÉE VOCATIONNELLE MARISTE

Oh Jésus, Bon Pasteur !
Daigne regarder cette famille de Marie avec tes yeux miséricordieux.
Tout au long de cette année vocationnelle, nous te demandons Seigneur de nous aider
à enrichir le monde mariste du feu de l'Esprit Saint.
Que sa présence subtile et délicate nous fasse respirer l'esprit de Marie.
Ainsi, engagés dans notre propre vocation,
nous serons des porte-paroles crédibles de ton Évangile.
Et, renouvelés et fortifiés du feu de l'Esprit,
nous contribuerons à faire en sorte que germe la vocation qui niche dans le cœur des jeunes,
en les accompagnant dans la réalisation de leur vocation personnelle.

Oh Jésus, donne-nous des vocations selon ton cœur ! Amen.

Père Jean-Claude Colin, priez pour nous.

Novembre 2021

Un mot de Joël

Je m’appelle Joël Breton et je me considère comme un Mariste d’adoption. J’ai découvert les Maristes par la célébration eucharistique, ici à St-Michel, et j’ai été curieux de comprendre tout cet attachement et ce dévouement pour Marie. Après quelques rencontres, la Providence et le père Martel m’ont permis en été 2021 de découvrir le merveilleux Séminaire des pères maristes où j’espère un jour enseigner. Depuis septembre, je vis au presbytère avec deux pères maristes et un frère. J’ai la joie d’être soutenu, d’être encouragé et d’être chaleureusement accueilli tous les jours.

C’est vraiment une grâce pour moi de vivre dans un environnement aussi bon et sanctifiant. Ça me permet d’être pleinement ce que je désire. Dernièrement, j’ai aussi eu la chance de rencontrer le révérend général des pères maristes, le P. John Larsen. Ce fut un immense plaisir d’avoir l’occasion de dialoguer avec un homme ayant un agenda aussi rempli. Il a été d’une écoute des plus profondes et très généreux dans son attitude. Son attention est vraiment ce qui m’a le plus touché. J’ai eu un sentiment de pleine confiance en le rencontrant. Il m’a suggéré d’aller visiter la maison générale à Rome si je passais par là. Ce sera certainement dans mes prochaines destinations de voyage ! Merci, les Maristes, pour votre bonté et votre bienveillance.

Joël Breton, étudiant à l’Université Laval en mathématiques

Une rentrée calculée et réussie

Dès que le déconfinement fut autorisé par étape, le Séminaire s’est mis à jour en profitant de l’absence des élèves pour faire de belles et grandes transformations. Les anciens ne se reconnaîtraient plus. Malgré ses 90 ans, le Séminaire a repris un air de jeunesse.

C’est le 25 août que l’accueil des élèves de première secondaire se faisait avec les consignes de base à respecter : prise de température, lavage de mains et accueil de tous les enseignants et enseignantes, avec distanciation permise.   Les sourires étaient au rendez-vous malgré quelques inquiétudes de certains parents.  La journée s’est déroulée dans le calme et la bonne humeur.

Je vous fais part des commentaires de deux jeunes. «Je trouve l’école formidable et je suis ébloui», me dit spontanément le premier. Le deuxième se disait très content de la journée, «mais je suis déçu», ajouta-t-il. –Déçu de quoi, lui demandai-je? –D’avoir congé demain,» me dit-il. On peut conclure qu’il a passé une excellente journée.

Le 26, les membres du personnel accueillaient les anciens, par niveau, dès 8h30 et ainsi toute la journée.  Tous et toutes étaient contents de revenir et avaient hâte de retrouver leurs amis (es).

Beaucoup de cris de joie de se retrouver dans un milieu rajeuni où la lumière jaillit de partout. C’est un début d’année différent certes, mais réalisé dans le respect de tous et toutes.

Que le Seigneur bénisse les jeunes et leurs familles ainsi que tous ceux et celles qui consacrent leur vie à l’éducation.  Et à tous ces jeunes «à qui je souhaite le temps de vivre leurs espoirs». Vigneault

Présence essentielle (suite)

La rentrée scolaire prévue cet automne…

La rentrée scolaire prévue cet automne…

Les spécialistes de l’éducation nous disent tous et toutes que si les jeunes ne revenaient pas à l’école, les conséquences seraient négatives pour les enfants et peut-être pires que le virus lui-même. On sait que l’un des objectifs de l’éducation est de socialiser. Inutile de dire qu’il est difficile de socialiser à la maison quand on est confiné et limité dans toutes nos sorties.  

Les enfants, dès le bas âge, ont besoin d’être en présence de semblables, de parler, de toucher, d’être confrontés, de réagir  et de développer une certaine autonomie qu’ils prendront des années à façonner. Devenir une personne «sociable» fait partie d’un long processus de contacts et de relations humaines  qui feront de toute personne un être équilibré. Toutefois, cet équilibre prendra plusieurs années et sera l’aboutissement d’initiatives nouvelles provoquées par tout individu qui entre en contact avec un semblable.

Ainsi, il aura l’occasion de  donner son point de vue, de s’affirmer ou, au contraire, de se taire et de se retirer, croyant qu’il est plus sage d’agir ainsi. Ainsi se dessine une personnalité qui sera le résultat de l’éducation reçue à la maison, de ses contacts avec ses enseignants et enseignantes et de ses pairs en classe et dans tout autre contexte d’apprentissage scolaire, que ce soit dans un projet de recherche, d’une implication personnelle dans le domaine musical ou les arts ou encore, dans une équipe sportive. Partout, les relations humaines sont des lieux de croissance et de développement physique et intellectuel. De plus, il arrive fréquemment que les bons amis qui se sont connus au secondaire le soient pour la vie. Les liens qui se sont développés durant l’enfance et l’adolescence continuent de s’affermir durant les études collégiales et universitaires et ils contribuent à renforcer positivement ces belles personnalités. D’où l’importance, quel que soit le niveau, primaire, secondaire, collégial ou universitaire, de se retrouver en classe, d’établir de bons liens  avec ses enseignants et enseignantes et de s’encourager les uns, les unes avec les autres dans des projets stimulants pour l’avenir, car les relations humaines sont à la base de tout développement.

La présence réelle est essentielle

Après de très longues semaines, la décision du Ministre de reprendre dans les écoles, en septembre, les cours  «en présence réelle»  fut très appréciée.  Cela nécessitera certainement de nouvelles adaptations, mais tout est possible et faisable. À chaque établissement de s’adapter.

Les médecins et les psychologues s’entendent pour dire que pour les jeunes, il est essentiel de se retrouver ensemble pour leur équilibre physique, intellectuel et mental. Un des objectifs de l’éducation est d’acquérir de nouvelles connaissances tout en stimulant le développement de l’intelligence de l’enfant. Le fait de se retrouver ensemble dans une même classe stimule le cerveau des jeunes ainsi que de nombreuses interactions, car il y a une volonté commune de comprendre, de réagir rapidement et d’y trouver une certaine satisfaction plus ou moins consciente d’avoir participé à tel ou tel débat.

Les liens entre les jeunes et les adultes sont déterminants, car il ne s’agit pas seulement d’entendre ce que le professeur dit, mais de recevoir correctement le message. D’où l’importance de se demander comment le message est reçu. La présence de l’enfant dans la classe permet à l’enseignant et à l’enseignante de «lire sur les visages» et de comprendre immédiatement la réaction de l’élève, car ce dernier révèle par son attitude des émotions senties et perceptibles. Cela peut en être une de satisfaction : «J’ai bien saisi et je suis content» ou d’inquiétude : «Je ne suis pas certain d’avoir bien compris». Voyant les réactions de ses élèves, le pédagogue décidera soit de reprendre les explications pour l’un ou pour l’autre, d’insister davantage sur telle affirmation ou de continuer la réflexion, en proposant un autre défi qui provoquera de nouveau les jeunes soit par la réflexion, l’imagination ou la curiosité, gardant ainsi leur esprit alerte et ouvert. La présence en classe favorise l’équilibre mental et stimule davantage l’apprentissage, car les relations humaines sont à la base de tout développement.

Jean Martel, s.m.    

Sillery, juin 2020

Sillery, juin 2020

Et juin arriva

Nous voici en juin.  La 91ème année se termine avec un vent d’inquiétude, après avoir subi les secousses de la pandémie, accompagnée de tempêtes intérieures qui ont troublé notre quotidien. Il faut en finir. En cette période cruciale de l’année, l’accent est mis sur la bonne réussite de tous nos élèves.  Il est temps de mettre les morceaux en place. D’où l’importance de  multiplier les efforts, de  persévérer jusqu’à la fin même si les conditions ne sont pas idéales.

Pourquoi est-ce si important? Donnons l’exemple du jeune médecin qui termine son internat. Il va bientôt être reconnu comme médecin traitant, pouvant désormais rencontrer des patients, établir leur diagnostic après avoir fait des tests et prescrire le bon médicament pour qu’ils recouvrent la santé.  Mais avant de commencer ce processus, voici que son maître professeur met sur la table tous les morceaux  internes et externes d’un cadavre et dit à son protégé : «Mets les morceaux à la bonne place, explique-moi le lien qu’ils ont entre eux et je verrai si tu as assimilé et intégré l’essentiel de tes études. Voilà pour ton examen final. Le temps d’une vraie synthèse…en vue de la prochaine année».

Il en est ainsi de chaque fin d’année. Et cette année, elle est toute particulière.  Il s’agit de mettre les morceaux en place et à la bonne place. D’où une préparation adéquate et sérieuse. Alors, prenez le temps de bien vous préparer en utilisant la logique et le bon sens.  «Le succès m’appartient».

Bonne réussite et bonnes vacances, quand le moment sera venu.

«Nous traiterons nos élèves avec bonté, civilité, douceur et patience.» Jean-Claude Colin

Jean Martel, s.m.

VENEZ DÉJEUNER

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Après la résurrection de Jésus, on pourrait penser qu’une grande distance  s’est établie entre Lui et nous. On nous le présente comme dans un autre monde, un monde de bien-être.   Il y pourtant un détail, souvent mentionné, mais vite oublié,  qui nous rappelle que Jésus est très proche des disciples et qu’il est un des nôtres.  Il mange. Il est, après sa résurrection, encore un   homme puisqu’Il mange avec ses disciples. C’est même lui qui semble avoir préparé le repas et qui lance l’invitation : « En débarquant sur le rivage, ils (disciples) voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.»  Si ce n’était pas à l’aube, on pourrait  imaginer Jésus  avec un petit verre de vin  pour offrir une «santé» à ses amis. Jésus ne s’est donc pas éloigné. Il s’est même rapproché. «Venez déjeuner», dit-il.  Comment ne pas penser à l’invitation qu’il nous lance, encore de nos jours, au partage de l’Eucharistie.  C’est d’ailleurs à cet instant précis que les disciples d’Emmaüs l’ont reconnu : au partage du pain, signe  de sa présence. «Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent.»  (Lc 24, 31) Allons déjeuner avec Lui! Il nous lance l’invitation. Comme les disciples, nous allons le reconnaître.

«Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures»  (Lc 24, 45)

Jean Martel, s.m.

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Écoutez le printemps

Jean Martel, sm

Le printemps, cette année, prend du temps à s’installer. Et nous sommes impatients. En prenant une grande marche seul, restriction oblige, je voyais des jeunes faire de la course (à distance) sous la pluie douce et froide. Ils voulaient  sans doute prendre l’air, bouger et sortir de leur solitude. J’étais  sous la pluie, moi aussi, prenant du grand air et je les ai regardés passer dans la bonne humeur et l’amitié. Et je  me disais : «Il n’y a pas que le soleil qui sourit à la vie. Regarde les enfants courir,  s’amuser et «danser sous la pluie». Ne sont-ils pas heureux?»  C’est le désir d’être là, ensemble, mais à distance, qui les rend si forts et invincibles.

Ces moments consacrés à les regarder, heureux et motivés, étaient pour moi,  une invitation à écouter le printemps, à respirer l’air frais de cette lente renaissance, où les premières fleurs apparaissent discrètement, en embellissant un panorama unique et grandiose. Et je trouvais ces jeunes chanceux de faire «leurs premiers pas printaniers» dans la joie et la bonne humeur. Ils sont à l’aube d’une vie qui ne cherche qu’à s’épanouir, comme ces bourgeons qui attendent un peu de chaleur, pour éclore et prendre forme.   Colin avait raison de dire que l’éducation est une seconde naissance.

Profitez  de ces beaux moments, respirez profondément, admirez, mais surtout,  écoutez, dans le silence,  le cœur du printemps, qui bientôt laissera sa place à l’été qui attend la chaleur pour s’imposer. Chaque moment est plein de vie. Il faut savoir dire merci.

«Mais la nature est là qui t’invite et qui t’aime.» Lamartine


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Vous cherchez votre place. Persévérez, multipliez les efforts et vous parviendrez à vous affirmer.

Extrait de l’intervention du P. Martel lors de la messe du Jeudi Saint

Chers jeunes, vous grandissez dans un monde où les valeurs changent et vont changer encore. J’ai écrit un article récemment intitulé UN VIRUS QUI RENVERSE.  Ce virus nous a arrêtés carrément : renversement du rythme de vie. Il nous a aussi mobilisés comme société : renversement des valeurs et des priorités en nous occupant davantage de notre prochain. Comme grande famille mariste, il nous a aussi renversés : renversement de nos façons d’être et d’agir. Vos parents, la direction et vos enseignants (es) se sont rapidement adaptés à cette nouvelle situation.

Vous nagez, chers jeunes, dans un courant difficile.  Vous cherchez votre place. Persévérez, multipliez les efforts et vous parviendrez à vous affirmer. Je vous invite d’abord à ne pas abandonner  votre première tâche d’élèves qui est d’étudier, de travailler, de comprendre ce qu’on vous propose afin de bien vous préparer à participer à l’équilibre  de notre société.

Tous et toutes, vous aurez à participer au redressement de cette situation et les adultes auront besoin de vous dans le futur et dans un futur proche. Et ils ont besoin de vous maintenant, de vos idées et de votre collaboration qui sont essentielles.

Je vous côtoie et je vous sais pleins de talents. Ayez confiance en vous comme nous avons confiance en vous. Vos réactions devant la prière du matin et les commentaires que j’ai reçus me disent que vous êtes ouverts à la foi chrétienne et c’est pourquoi, dans cette semaine  qui est la plus importante pour nous chrétiens et chrétiennes,  je vous invite, dans un deuxième temps,  à donner plus d’espace à Dieu dans votre vie. Intéressez-vous à Lui ; Il s’intéressera à vous.

Dans l’Évangile que l’on vient d’entendre, Jésus a lavé les pieds de ses disciples….«C’est un exemple que je vous ai donné», dit-il,  UN EXEMPLE,  comme beaucoup de vos parents font ce temps-ci auprès des malades. Demain, ce sera un rappel de la mort de Jésus et dimanche, ce sera la fête de Pâques, la fête de la vie : la résurrection.

Je vous rappelle la CROIX.   Depuis quelques années, plusieurs m’ont demandé une croix pour porter à leur cou. La croix de Jésus, c’est le symbole le plus important de notre foi chrétienne.  Il existe une devise d’une communauté qui dit que : «Le monde tourne, LA CROIX DEMEURE.» Dans les circonstances, il n’y a rien de plus vrai.

Le monde tourne, tourne et LA CROIX DEMEURE,  plantée solide dans «mon cœur comme me le disait un élève récemment.» Ce n’est pas pour rien qu’il y a encore des croix dans vos classes. Quand ça ne va pas bien personnellement dans notre vie personnelle  ou quand le «monde bascule» comme  dans la situation que nous vivons maintenant comme société, il faut tourner notre regard vers la croix et dire à Jésus : «Ne me laisse pas dans la mort, dans mon tombeau. Donne-moi ton Esprit et relève-moi. Je compte sur toi  et je sais qu’avec Toi,  je vais y arriver.»

 Un jeune ancien écrivait ceci lors d’une rencontre de pastorale :

«LA MORT DU CHRIST ET SA RÉSURRECTION NOUS MONTRENT QUE LA VIE NE PEUT PRENDRE SENS QUE LORSQU’ELLE EST UTILISÉE POUR RESSUSCITER CEUX ET CELLES QUI NOUS ENTOURENT. À VRAI DIRE, NOUS NE SOMMES MORTS QUE DANS NOS CŒURS ET IL N’Y A QUE L’AMOUR QUI SACHE NOUS SOIGNER. EN OFFRANT SA VIE, SON CORPS ET SON SANG, LE CHRIST NOUS MONTRE QUE NOUS POURRONS FAIRE COMME LUI ET PRENDRE SOIN DES AUTRES AVEC AMOUR.»

Ce jeune ancien étudie en médecine et je suis certain qu’il a été réquisitionné pour aider à relever bien des malades dans cette pandémie.

Mes amis, j’insiste : Tenez bon, dans la patience et prenez du temps pour réfléchir, pour prier comme nous le faisons ce matin et développez la culture de la VIE axée sur la solidarité et l’amour.

Je vous fais une suggestion en terminant, à vous les jeunes, à vous les parents et à tous ceux qui écoutent. À chaque matin, en allant au travail ou à l’école, quand vous êtes seul, dites au Seigneur : «Ce matin, Seigneur, je pars avec toi «en expédition». On marche ensemble.  Écoutez-le. Il va vous parler et peut-être mettra-t-il dans votre cœur la Joie,  la gratitude pour la santé, la beauté de la nature ; peut-être vous dira-t-il la Beauté de la vie et Il y sèmera sans doute, l’espérance et l’amour. La parole que vous entendrez dans votre cœur peut changer votre vie. Soyez à l’écoute.

Marchez dans la foi et la confiance, car en ce printemps de Pâques, c’est le temps de la résurrection de la nature, le temps de croire plus que jamais en la vie, de vous en émerveiller, car les fruits que vous êtes «passeront  la promesse des fleurs.»  comme dirait le poète.

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La quadrature du cercle

Jean Martel, s.m.

Dans leur tradition pédagogique de plus de 200 ans, les maristes ont mis en priorité, cette volonté ferme de donner le soutien nécessaire aux élèves en difficulté, afin qu’ils obtiennent leur diplôme et qu’ils continuent leur choix de carrière. Cela faisait partie des valeurs maristes.

Encore aujourd’hui, cette valeur demeure et la fondation contribue, avec les parents,  pour une large part, à offrir le support nécessaire. Les résultats le démontrent. Tous nos élèves, ici au Séminaire,  obtiennent leurs diplômes d’études secondaires.

Cela est dû  à une caractéristique mariste toute particulière que tous les professeurs sont invités à appliquer.  C’est le P. Perrot, mariste français,  qui l’a résumée dans une conférence qu’il donnait, il y a plus de 30 ans, en parlant de la quadrature du cercle : «Soyez ronds»  et «Soyez carrés». Voici comment il parle de «ces expressions apparemment antinomiques» :

«Soyez ronds, c’est tout ce qui est accueil, compréhension, miséricorde, bonhomie, attention aux personnes, courtoisie des rapports…»

«Soyez carrés, c’est ce qui est exigence, rectitude, discipline, exactitude, compétence rigoureuse, simplicité, pas de demi-mesure.»

Tout est dans l’attitude. C’est  le type de présence mariste en éducation qui est mis en valeur.  On ne reconnaît pas toutes ces attitudes dans une seule personne, mais on les reconnaît toutes dans «l’équipe-école».  Et notre volonté première, c’est que les élèves fassent leurs ces attitudes qui garantissent un bel  avenir.   On pourrait devenir l’éducateur mariste comme un être rigoureux et compréhensif….

En étant ronds et carrés, vous serez à la fois des semeurs de vie et de bonne humeur.

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Un bon coup de vent

Jean Martel, s.m.

On sait tous qu’un bon coup de vent, ça permet de tourner à 180 degrés rapidement. On sait également que le vent peut causer de lourds dommage.  On sait encore qu’il peut être très bénéfique dans d’autres circonstances. En ce temps de Pentecôte, on parle d’un «bruit pareil à un violent coup de vent.» Avec ce qui s’annonce, il faut «se mettre» dans le vent,  pour qu’il nous soit favorable. En d’autres mots, si on prend le vent du bon bord, il devrait nous projeter vers l’avant, nous faire avancer et nous permettre d’atteindre notre but. Sinon, nous allons louvoyer et chavirer.  Quand les jeunes courent sur le «petit Laurier», je les entends souvent dire que le vent n’est pas favorable : «on avait le vent dans la face», disent-ils. Mais pourquoi  un violent coup de vent à la Pentecôte? 

- 3 choses : Ça saisit; On s’en rappelle; Et on partage un événement  qui a des effets bénéfiques. Et c’est ce qui est arrivé aux premiers apôtres. Ayant été saisis par ce vent nouveau, ils l’ont partagé avec tous leurs contemporains.  Et l’impact fut positif. Encore aujourd’hui, on se laisse conduire par cet Esprit qui produit des fruits de paix, de joie, d’amour et de miséricorde.

«L’Amour de Dieu couvre la terre» (hymne  

Présence essentielle (suite).

 

Les spécialistes de l’éducation nous disent tous et toutes que si les jeunes ne revenaient pas à l’école, les conséquences seraient négatives pour les enfants et peut-être pires que le virus lui-même. On sait que l’un des objectifs de l’éducation est de socialiser. Inutile de dire qu’il est difficile de socialiser à la maison quand on est confiné et limité dans toutes nos sorties.  

Les enfants, dès le bas âge, ont besoin d’être en présence de semblables, de parler, de toucher, d’être confrontés, de réagir  et de développer une certaine autonomie qu’ils prendront des années à façonner. Devenir une personne «sociable» fait partie d’un long processus de contacts et de relations humaines  qui feront de toute personne un être équilibré. Toutefois, cet équilibre prendra plusieurs années et sera l’aboutissement d’initiatives nouvelles provoquées par tout individu qui entre en contact avec un semblable.

Ainsi, il aura l’occasion de  donner son point de vue, de s’affirmer ou, au contraire, de se taire et de se retirer, croyant qu’il est plus sage d’agir ainsi. Ainsi se dessine une personnalité qui sera le résultat de l’éducation reçue à la maison, de ses contacts avec ses enseignants et enseignantes et de ses pairs en classe et dans tout autre contexte d’apprentissage scolaire, que ce soit dans un projet de recherche, d’une implication personnelle dans le domaine musical ou les arts ou encore, dans une équipe sportive. Partout, les relations humaines sont des lieux de croissance et de développement physique et intellectuel. De plus, il arrive fréquemment que les bons amis qui se sont connus au secondaire  le sont pour la vie. Les liens qui se sont développés durant l’enfance et l’adolescence  continuent de s’affermir durant les études collégiales et universitaires et ils contribuent à renforcer positivement ces belles personnalités. D’où l’importance, quel que soit le niveau, primaire, secondaire, collégial ou universitaire, de se retrouver en classe, d’établir de bons liens  avec ses enseignants et enseignantes et de s’encourager les uns, les unes avec les autres dans des projets stimulants pour l’avenir, car les relations humaines sont à la base de tout développement.