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HISTOIRE MARISTE

Qu’en est-il des pères maristes aujourd’hui.

GASTON LESSARD, S.M.

Les pères maristes dans le monde aujourd’hui

Les pères maristes sont près de 700 dans le monde: 182 en Europe, 125 en Amérique du nord et 16 en Amérique du sud, 27 en Afrique, 15 en Asie, et 313 en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande et îles du Pacifique). Donc, divisés presque à égalité entre les hémisphères nord et sud. La moyenne d’âge est élevée: seulement un cinquième ont moins de soixante ans. Plusieurs institutions scolaires dépendent encore d’eux, mais le personnel est presque exclusivement laïc. Tous ceux qui le peuvent exercent un ministère. La relève consiste en seize scolastiques à Rome, une demi-douzaine à Fidji, quatre novices aux Philippines et
quatre autres à Yaoundé.

Les pères maristes au Canada

La maison provinciale, avec trois religieux, est à Québec (Sillery). Trois autres occupent la Villa Beauvoir, à côté de laquelle se trouve le Séminaire des pères maristes. Celui-ci offre le cours secondaire à six
cents élèves. Le directeur général est François Sylvain. Le père Jean Martel y assure une présence pastorale. Trois Maristes occupent le presbytère de la paroisse Saint-Michel à Sillery: l’un est aumônier de
l’infirmerie des sœurs du Bon-Pasteur, un autre assure l’entretien du terrain de l’église. Situé près de Sherbrooke, le sanctuaire de Beauvoir est un lieu de pèlerinage consacré au Sacré-Cœur de Jésus. Depuis 1996, les Maristes y accueillent les pèlerins venus des environs, mais aussi de Montréal, Toronto et les États-Unis. À Buckingham, secteur de Gatineau dans l’Outaouais, les Maristes desservent plusieurs paroisses: Saint-Grégoire et Saint-Luc à Buckingham même, Masson, Val-des-Bois et Notre-Dame-de-la-Salette. Un père mariste travaille à Terrebonne, au service du Centre de services scolaire de la région. Un autre travaille à Chicoutimi comme animateur spirituel de différents groupes, dont le Rocher spirituel. Un autre encore travaille au scolasticat de Yaoundé; un autre est aumônier à l’infirmerie des Frères maristes à Château-Richer.

AOÛT 2021
FÊTES MARISTES IMPORTANtES EN AOÛT

Le calendrier mariste pour le mois d’août comporte quelques dates importantes. J’en choisis trois: Le 7, la naissance de Jean-Claude Colin en 1790; le 10, le décès de Marie-Françoise Perroton, en 1873 et le 29, la naissance de Jeanne-Marie Chavoin en 1786.

Jeanne-Marie Chavoin (1786-1858) est fondatrice des sœurs maristes, où elle est connue sous le nom de Mère Saint-Joseph. Elle naquit à Coutouvre, village du diocèse de Mâcon, trois ans avant la Révolution de 1789. Son père était maître tailleur d’habits. Trop jeune pour s’en rendre compte, elle a connu les dernières années de ce que l’on appelle l’Ancien régime: Louis XVI était roi de France depuis 1774; il mourut victime de la Révolution en 1793, alors que Jeanne-Marie avait sept ans.

Jean-Claude Colin (1790-1875), fondateur des pères maristes, naquit à Saint-Bonnet-le-Troncy, village du diocèse de Mâcon. Ses parents habitaient au hameau des Barberies, à deux kilomètres de l’église. Son père Jacques était cultivateur et tisserand; il mourut le 9 juin 1795, alors que sa mère, Marie Gonnet, était décédée le 20 mai, laissant huit enfants, âgés de vingt à deux ans. L’oncle Sébastien, célibataire, devint tuteur.

Marie-Françoise Perroton (1796-1873), pionnière des Sœurs Missionnaires de la Société de Marie (S. M. S. M.), naquit à Lyon (paroisse Saint-Nizier) alors que la Révolution française bouleversait la France. Adulte, elle fut gouvernante dans plusieurs familles de Lyon. Depuis 1820, elle contribuait à l’œuvre de la Propagation de la foi. En 1843, elle lut dans les annales de la Propagation une lettre venant d’Océanie: on demandait que des femmes viennent instruire les femmes. Elle réussit à prendre la mer pour l’Océanie sur l’Arche d’alliance, du capitaine Marceau. Elle arriva à Wallis le 23 octobre 1846. Ses premières compagnes arrivèrent douze ans plus tard. Elle mourut à Futuna le 19 août 1873.

JUILLET 2021
L’ANTITHÈSE D’UNE FÊTE RELIGIEUSE : LE 14 JUILLET
(FÊTE NATIONALE DE LA FRANCE)

L’an dernier, à pareille date, je m’émerveillais de la pléthore de fêtes religieuses qui ornent le mois de juillet. Cette année, peut-être par caprice, je désire voir avec vous ce qu’il en est d’une fête que l’on pourrait considérer comme l’antithèse d’une fête religieuse, à savoir le 14 juillet, fête nationale de la France. Wikipedia me sert de guide. Bien sûr, la date évoque d’abord la prise de la Bastille en 1789. Dès l’année suivante, a lieu la Fête de la Fédération. Mais cette fête de la République, qui remplaçait la fête de saint Louis, céda bientôt elle-même la place à la Saint-Napoléon (15 août), d’abord supprimée, puis restaurée sous Napoléon III. Mais il y eut la défaite de 1870, suivie de la troisième République, et c’est celle-ci qui instaura, en 1880, la fête nationale, mais «sans indiquer quel est l’événement ainsi commémoré». Un rapport du Sénat invita tous les citoyens à choisir le 14 juillet 1790 comme «le plus beau jour de l’histoire de France», car ce jour-là «a été enfin accomplie l’unité nationale. Ainsi, ô surprise, pour moi en tout cas, le 14 juillet rappelle 1790 et non 1789.

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JUIN 2021
LES SOEURS MARISTES : JEANNE-MARIE CHAVOIN

Je vais vous entretenir cette fois-ci d’une personne dont aucun d’entre vous n’a sans doute jamais entendu parler, à savoir Jeanne-Marie Chavoin, fondatrice des sœurs maristes, où elle est connue sous son nom de religieuse, Mère Saint-Joseph.
Née le 29 août 1786, elle est décédée le 30 juin1858. Son acte de baptême la décrit comme fille légiti­me de Théodore Chavoin et de Jeanne Verchère, mais elle était née quelques mois avant le mariage de ses parents et n’était donc fille légitime que grâce au mariage de ses parents, anticipé de quelques mois pour la cause. Devenue adulte, elle se lia d’amitié avec Marie Jotillon, sa cadette de quelques années. Le 8 septembre 1823, les deux se sont réunies ensemble à Cerdon; mais la date officielle de leur entrée dans leur maison est le 25 octobre suivant. En 1825, les sœurs maristes, devenues plus nombreuses, s’établirent à Belley, dans la maison de Bon-Repos, et Mère Saint-Joseph y fut supérieure jusqu’en 1853. Elle se retira alors d’abord à Meximieux, puis deux ans plus tard à Jarnosse, où elle mourut le 30 juin 1858.