LES PÈRES MARISTES

février 2022

Le Bien Commun

Dans les derniers Échos, je rappelais que nos cours de philosophie nous ramenaient à l’essentiel :  le Bien Commun doit primer. De nos jours, nous vivons dans une société tellement axée sur l’individualisme que, ce qui prime, c’est le « MOI » et mon petit monde. Ça explique les conflits et les tensions sans cesse grandissants entre les individus, les chefs d’états et les nations.  Les personnes en général ne se respectent plus. On dit n’importe quoi sur n’importe qui au nom de la liberté de parole. «LA LIBARTÉ », comme on pouvait lire dans les journaux au cours de la dernière année.  Le problème majeur, à mon avis, c’est que bien des gens pensent tout haut et donnent trop rapidement leur opinion sans avoir réfléchi et vérifié les faits. La première réaction prime.  C’est un peu comme la grenouille du fabuliste… « Je veux avoir la cote…je veux gagner… je veux avoir raison… « Je veux être aussi grosse que le bœuf… » C’est mon opinion et j’y tiens.  C’est le moi qui prime, « l’enflure » … On sait ce qui est arrivé à la grenouille : elle creva.

 « Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :

·        Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs
·        Tout petit Prince a des ambassadeurs
·        Tout marquis veut avoir des Pages. »

Si on pensait d’abord au bien commun, les discours et les comportements seraient totalement différents.  Et plus humbles, par surcroît, car personne ne sort gagnant dans de tels scénarios.

JM

février 2022

À la suite de mon intervention à distance auprès des élèves, le lundi 10 janvier, Madame Cantin du comité de parents m’a écrit : « Merci pour vos bonnes paroles. Elles sont réconfortantes en ces périodes difficiles pour tous et plus particulièrement pour nos jeunes. La lumière, nous en avons bien besoin en ces temps pandémiques et trop numériques… Je vous offre à mon tour un petit moment de lumière. Voici un extrait du libre de Katherine May : Traverser l’hiver. » « Les feuilles tombent, mais les futurs bourgeons sont déjà en place et attendent le printemps pour sortir de la dormance, de la quiescence, et éclore. Elles sont formées par la majorité des arbres au cours de l’été, généralement au mois d’août. La chute des feuilles en automne déjà les révèle : ils sont bien protégés par des écailles imbriquées assez dures et imperméables à l’eau, souvent colorées et revêtues d’un enduit cireux. Nous ne les remarquons pas parce que nous ne voyons qu’un arbre dépouillé de son feuillage. Et cependant, chaque arbre a les siens… » La pandémie nous enseignera une grande leçon. Mais laquelle retiendrons-nous? On verra bien…  Elle poursuit : « Je crois que la Nature nous enseigne aussi de belles et grandes choses, mais malheureusement, nos enfants sont de moins en moins en contact avec elle. Collés aux ordinateurs, à la console de jeu, aux cellulaires, nos enfants sont plus sédentaires qu’avant. Les privons-nous de temps libres et des sous-bois de notre enfance ?  Heureusement, il n’est jamais trop tard pour renverser les tendances. J’espère que ces temps de réflexions amèneront tous les humains à se rapprocher de la Nature. J’essaie d’enseigner ce chemin à mes enfants, mais je vous avoue que ce n’est pas toujours facile. PERSÉVÉRANCE… »

JANVIER 2022

Aux membres du personnel en ce début d’année 2022.

Chers amis, permettez-moi d’abord de vous saluer chacune et chacun personnellement.

Après avoir passé un temps des fêtes ennuyant où régnaient la lassitude et le cafard, je me suis dit qu’il ne fallait pas commencer l’année 2022, qui sera mémorable pour le collège mariste, aussi tristement que ma lourde solitude des dernières semaines. Au contraire, il faut la commencer et la vivre ensemble dans la JOIE et faire éclater la VIE.

Comme il convient pour ce début d’année, je veux simplement nous souhaiter une meilleure année que l’an dernier: meilleure dans nos relations humaines et meilleure dans la joie de vivre. Lenoir, dans son livre La Puissance de la Joie, dit que la Joie est « une affirmation de la VIE ». En lien avec cette affirmation, je me disais que plus on est joyeux, plus on veut vivre.  Et il n’en dépend que de nous ! Quand les jeunes exultent de joie, c’est qu’ils veulent vivre. C’est un signe de vitalité. Ce sont les toutes petites joies simples du quotidien qui nous stimulent. Et c’est notre rôle comme éducateurs et éducatrices de faire surgir la VIE de tous nos jeunes. Observez-les ! Quand ils comprennent, quand ils réussissent à solutionner une intrigue ou un problème, quand ils remportent une victoire quelle qu’elle soit, la vie explose et ils sont dans la joie.  Le Seigneur l’a dit lors de son passage sur terre : « Je suis venu pour qu’ils aient la joie et qu’ils l’aient en abondance. » Même le P. Colin disait que la gaîté était une caractéristique de l’éducation mariste. Chers amis, je vous souhaite, en cette nouvelle année, de nombreuses petites joies toutes simples, mais vraies qui jailliront de votre cœur. Ainsi, vous communiquerez cette joie dans le cœur des jeunes et peut-être même dans le cœur des collègues. On pourra même voir Dieu dans toute personne joyeuse. Et pour maintenir la tradition : « Que le Seigneur fasse briller sur vous son visage de JOIE et de PAIX et qu’il vous bénisse, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »  Amen.

JM

DÉCEMBRE 2021

POÈMES DES ÉLÈVES

Le premier rayon de soleil, la première goutte de pluie, Le premier flocon de neige, le premier souffle de vent. Ces sublimes exhibitions ont semé, dans l’esprit, un germe qui luit, qui fleurit et propage une chaleur bénie dans notre cœur. Se gravant à même notre conscience, un palais d’émotions se construit.
Après cette découverte, cette renaissance, cet éveil, les jours s’ensuivent, puis les mois, puis les années.
Les rayons de soleil, les gouttes de pluie, les flocons de neige et les souffles de vent deviennent itératifs et irritants. Autrefois des merveilles, ils se transforment en banalités momentanées.
Rouvrez la porte de votre âme.
Laissez votre environnement vous fasciner de nouveau, Laissez les sentiments d’admiration vous pénétrer, Laissez la Nature vous délivrer, vous emplir de gratitude.

-        Lara Legault

Marcheur des bois, regardant tomber les feuilles aux chaudes couleurs
Marcheur des bois, ignorant tout de son passé et de son futur trouble
À la conquête du réconfort de la nature et de sa chaleur
Une marche bien longue au fond de la forêt, où les murmures du crépuscule l’enroulent

-        Patrick Junior Malboeuf

Feuillus aux couleurs remplies de vivacité,
Les troncs se tiennent droits devant l’immensité,
Immuables comme de robustes piliers.
Ces intrigants êtres verts aux perceptions illimitées,
Perpétuels témoins de l’écoulement du sablier,
Demeurent patients devant le cycle des saisons.
Ces majestueux aînés des vivants symbolisent notre fondation, notre nation.

-        Jasmine Verge

Le regard intimidant de la halte suivante
C’est sous une douce brise archaïque, aromatisée des savoirs d’une génération entière, que devant moi se dégage un sentier par lequel mes semblables ont autrefois transité.
Telle une barre de fer incandescente, il ne reste qu’à m’articuler de la manière désirée pour faire de moi un outil salutaire à ce collectif humain.

- Christophe Frémont

Plombe, ardent cœur de ma terre mère, sur ces eaux, cadeaux des Dieux.
Grimpez, bras salvateurs, et comme Vermeer, peignez la couleur dans le saphir des cieux.

-        Raphaëlle de la Sablonnière

Faisant une révérence au vent,
Tout excitées qu’elles sont,
Les feuilles quittent leur maison
Boisée, partent en dansant.
Elles gambadent jusqu’à la lisière de la forêt,
Portées par leur souverain bien-aimé.
Voyageant selon son gré,
Elles traversent la frontière de leur monde, une haie.

- Édouard Lépine

Par un vent glacial, le feuillage coloré, majestueux et agité quitta son nid pour reposer au pied de celui-ci. La chaussée ensevelie de feuilles dissemblables telle une mosaïque; un phénomène invraisemblable digne de Léonard De Vinci.

- Jean-Thomas Pettigrew

Autour de nous se tiennent les piliers du ciel
Êtres arborescents, ils sont rois des forêts
Hélas, ces grands Atlas ne sont pas éternels
Victimes des avancées que l’on dit progrès

-        Mathieu St-Pierre 

Le vent automnal, défilant langoureusement mais avec une vigueur stridente, trouble, sans remords, la tranquillité des feuilles virevoltantes.
Ce vent, autrefois banal courant d’air, s’est singulièrement altéré,
Et métamorphosé en renouveau amplement désiré.

- Pénélope Charland

Mon arbre si fort et mature,                   
Prêt à affronter les plus grands vents     
Que la vie a soufflés sur son armure,      
Et ce, toujours entouré d'autres vivants.
Sans eux, ses feuilles fragiles et faibles auraient volé 
Au gré des multiples épreuves des saisons. 
Sans eux, quelques-uns de ses bourgeons auraient dégringolé 
L’éprouvant chemin menant à l'ultime floraison. 
Le saule, le sapin, le chêne, le feuillu,
Tous ont formé ses puissantes racines
De la simple graine au géant de la forêt qu’il est devenu 
Au fil de la longue et douce brise opaline. 
Mon arbre atteignant désormais le paradis 
Pourra tendre une branche 
Et guider les jeunes plants au travers de l’abattis 
Lorsqu’ils affronteront à leur tour la future nuit blanche. 

-        Hana Caron 

Portée par le doux vent d’automne, notre pensée s'émerveille de la sérénité de ce havre coloré. Cette terre fertile à nos pensées les plus extases illumine comme un phare dans la nuit notre quotidien terne et agité.

-        Thomas Richard

Douce brume de tranquillité, enivrant tous mes sens
M’enveloppe, chrysalide saisonnière où règne le silence
À l'horizon, un ciel clair comme l’esprit
J’y déploie mes ailes, le soleil d’hiver les bénit

- Jasmine Mathieu

Oh, quelle oasis débordante de vie!
Cette douce brise anime les rameaux,
La mélodie des feuilles en harmonie,
Défiant le chant des oiseaux.
Sous le soleil scintillant, sois
En paix avec ton âme,
Pour trouver ta voie,
Et raviver la flamme.

-        Marianne Royer

Oh, paisible et généreuse nature,
Remercie ta grande Dame pour l’harmonie de son paysage
Et pour sa brise gracieuse qui me caresse tendrement le visage
Telle une étreinte de soyeuses plumes.
Elle seule peut provoquer en moi
Cette sereine plénitude, cet épanouissement moral,
Ce ressourcement que seul le cœur peut ressentir.

-         Ariane Petitclerc 

La nature ; le ciel d’azur et les couleurs d'aurore, débordent d’une douceur qui m’enveloppe, me réconforte, me transporte, là où la sérénité l’emporte. C’est avec gratitude que je prends plaisir à me ressourcer dans cet environnement qui me nimbe. Ces paysages dignes des plus beaux tableaux de Picasso, regorgeant de vie et d’enchantement, m’apaisent et m'émerveillent alors que j'atteins un état second de bien être.

-        Lou Vallières 

Mouvement délicat des flocons de neige tombant avec tendresse et sagesse sur le tapis blanc qui s’étendait jusqu’à perte de vue. Les flocons se déposaient tranquillement et paisiblement. La blancheur et la sérénité de l’or blanc et pur extériorisait la paix et la pureté de la nature.

-        Félix Antoine Sarrazin

La lumière ayant fait un long voyage
Repart vers le ciel,
Se reposant dans les nuages au passage,
Avant de remonter vers le vide éternel. 
Toujours visibles sont les flocons blancs
Virevoltant depuis tout ce temps
Unissant la science et l'au-delà parfaitement,
Dans un spectacle époustouflant.

-        Mathieu Bouthillier

Son souffle époustouflant brise le silence, sa lumière, filtrée par les arbres, me submerge, Mère Nature fait sentir sa puissance, elle nous parle. Sa grandeur me rend tout petit, impuissant par autant de beauté, autant de grâce, autant de force. Hypnotisé par cette magnificence, reconnaissant de ce moment divin, je prends une forte et grande respiration pour sentir son air frais, pur, me contrôler, me faire vivre.

-        Diego Licciardello                                                                                                                      

Une feuille, friable et fragile, étreint la branche d’un chêne
Comme un grain de sable dans une tempête
Étourdie, elle perd la tête
Peut-être un jour, tombera-t-elle sur mes doigts blêmes
Tel un soldat, après un rude combat
Elle s’éteindra dans mes bras

- Maïla El-Hage-Nantel

SEPTEMBRE 2021
Mot du directeur général

Puisque c’est la première fois que je m’adresse à vous en 2021, permettez-moi de vous souhaiter la force et la résilience nécessaires pour surmonter les défis que vous rencontrerez au cours de l’année. Je souhaite que la bienveillance et l’entraide soient omniprésentes dans votre quotidien.  La campagne de vaccination nous donne l’espoir de côtoyer prochainement les gens que nous aimons et de vivre pleinement nos passions. Toutefois, l’ajout de nouvelles mesures sanitaires dans notre quotidien nous oblige, une fois de plus, à faire preuve de résilience.

 En tant que directeur général du Séminaire, je suis préoccupé par le bien-être de tous les membres de la communauté Mariste, particulièrement nos élèves. Nous venons de terminer la première étape et le taux d’échec global est inférieur à 5%. Je suis extrêmement fier des élèves pour leur détermination à réussir malgré les circonstances. Bien évidemment, je ne peux passer sous silence le travail extraordinaire de l’équipe-école. La capacité de tous les membres du personnel à s’adapter, à innover et à se dépasser est remarquable. Le travail accompli par les enseignants dans le déploiement de notre offre d’enseignement à distance est tout à fait impressionnant. Sans aucun doute, les succès des derniers mois nous ont permis de démontrer notre leadership en éducation et d’atteindre les plus hauts sommets.

La pandémie nous oblige à collaborer davantage, à nous réinventer, à devenir meilleurs. L’année 2021 sera, j’en suis persuadé, une année où le Séminaire continuera de rayonner et de se démarquer en éducation.

François Sylvain

Allocution du P. Martel, lors de la messe du 16 décembre

Chers amis,

Quand j’étais élève, ici au Séminaire, nous étions tous pensionnaires et nous avions la messe à tous les jours. Est-ce que nous comprenions la réelle signification de la messe? Je suis certain que «non». Nous savions que nos parents et nos grands-parents allaient à la messe tous les dimanches et même la semaine, quand ils demeuraient proches de l’Église. On allait à la messe en famille. C’était la tradition et, à l’époque, cela ne se discutait pas. La population du Québec était catholique à plus de 95%. Il fallait aller à la messe et, ne jamais rater la messe de minuit, le moment venu.

Petit à petit, les adultes ont cessé de fréquenter l’Église pour différentes raisons. Ce qui fait qu’aujourd’hui, Dieu a été mis de côté par notre société laïque et, à mon humble avis, nous sommes de grands perdants. Vous, les jeunes d’une nouvelle génération, je vous sais curieux et en même temps ouverts à conserver l’héritage spirituel de vos grands-parents qui, eux, s’intéressaient à Dieu et à son message. C’est pourquoi, à chaque année, il y a plusieurs jeunes qui font des démarches pour être, soit baptisés, soit pour faire la première communion ou la confirmation.

En terminant sa préparation pour la première communion, je demandais récemment à Jonathan ce qu’était la «messe» pour lui. Il m’a rappelé le dernier repas qu’a partagé Jésus avec les disciples quand il a dit : «Prenez et mangez, ceci est mon corps.» Excellente réponse, lui dis-je. C’était, pour ainsi dire, la première messe et, par la suite, la tradition s’est implantée. La «messe», c’est le moment où Jésus s’invite chez nous par le repas de l’Eucharistie. Si nous voulons l’accueillir, il faut se disposer, s’intéresser à lui et se donner du temps pour mieux le connaître. On n’ouvre pas la porte à quelqu’un que nous ne connaissons pas bien. C’est pourquoi il faut entrer en contact avec lui, connaître son histoire et comprendre pourquoi il veut venir habiter chez nous. Ainsi, une relation d’amour s’installe et plus on apprend à connaître Jésus,  plus on tient à le garder comme compagnon de vie pour maintenir un bon équilibre.

La fête de Noël nous rappelle la naissance de Jésus. Il est venu dans notre monde à un moment précis dans l’histoire et c’est Marie qui l’a mis au monde. L’histoire nous est racontée dans la bible et il est dit que, quand est venu le moment d’accoucher, Marie était à Bethléem. Comme il n’y avait plus de place à l’auberge, Marie mit au monde Jésus dans une étable et le coucha dans une mangeoire.  

Encore de nos jours, Jésus cherche une maison où il pourrait être accueilli. Voilà le sens premier de la fête de Noël. Jésus peut-il venir habiter chez moi ? Suis-je prêt à l’accueillir ? Peut-il prendre naissance dans ma vie ? Vais-je lui ouvrir mon cœur ?

Quand je communie, je l’accueille parce qu’il est important dans ma vie et le repas que je partage avec lui me rend plus fort et me donne confiance en la vie. Ainsi, je suis habité par Dieu et je me dois de garder contact avec lui tous les jours, soit par la prière ou par la communion.

Ainsi en est-il de l’âne et du bœuf dans la crèche qui me rappellent de ne jamais oublier Dieu dans ma vie. Sinon, je suis plus bête qu’eux.

JM

Témoignages à la rentrée

-          Après une première journée. «Félicitations pour la rentrée scolaire ; ma fille est enchantée.»

-          «Vous avez une technologie d’avant-garde, bravo !»

-          «Votre adaptation pour les consignes sanitaires est remarquable. Confiance absolue.»

-          «Ma fille Émilie est tellement contente de revenir. Et tout va bien jusqu’à présent.»

-          Léonard de Montréal, nouvel élève : «C’est très «cool», comme école. J’aime beaucoup.»

-          Xavier de Grondines, élève de première : «Je me sens déjà comme un grand.»

-          Hugo de 5ème (9 sept.) «C’est vraiment très bien parti. Je suis content.»

Nicole Hill

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